Myrcella Rosier

   

Autobiographie

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16 ans... Mon histoire commence il y a 16 ans. Mais avant son début il faut parler d’une autre histoire, celle de mes parents. Oui mon histoire n’est que la suite logique à la leur. Ma mère Astrid et mon père John se sont rencontré lors de leurs fiançailles. Ma mère est en effet née aux États-Unis et donc n’a pas été à poudlard. Leur mariage fut arrangé par mes grands-parents paternels, qui voulant garder la pureté du sang sans la consanguinité avaient cherché parmi les sangs purs étrangers la femme idéale pour leur fils. ils la trouvèrent et vu leur réputation n’eurent aucun mal à faire accepter à ses parents ce mariage. On ne peut donc pas parler d’une magnifique histoire d’amour. Pourtant quand mon père rencontra ma mère il la trouva belle et la réciproque était vraie. Et enfin quand ils apprirent à se connaitre et finirent par se dire oui ils s’aimaient sincèrement. Bizarrement ma mère m’a toujours dit que mon père était son âme soeur... Mes grands-parents avaient vraiment visé juste! Petite je rêvais même que mon père vise aussi juste pour moi... mais ça risque pas d’arriver...
Enfin bref revenons à nos moutons... Mes parents se marièrent donc amoureux quoiqu'ils se connaissent depuis seulement deux mois. Deux ans après, naquît une magnifique petite fille moi! Je suis la fierté de mes parents. Bien sûr pour le nom ils auraient aimé un garçon mais au final j’étais tellement belle que mon père craqua et j’avais tellement de caractère que ma mère fondit. Je devenais ce qu’ils avaient toujours rêvé d’avoir au-delà de mon sexe.
Une histoire rêvée commençait. Mes six premières années tout se passaient au mieux. Ma mère s’occupait de moi et cédé à pas mal de mes caprices en fait... Mon père lui disait oui à tout avant que j’ai eu le temps de le demander. Pour autant j’appris quand même à être bien vue des gens et à ne pas être méchante. Enfin pas plus qu’il ne le faut quoi... Consciente que je faisais craquer beaucoup de monde avec ma bouille j’aimais quand on se promenait leur jouer la fillette parfaite et entendre leurs compliments. En fait rien ne m’amusait plus. J’étais la princesse de mes parents et très vite je devins la princesse de l’île. Espiègle je jouais avec certains gamins faisant même des bêtises mais jamais je ne me faisais prendre. Si par malheur les gamins me dénonçaient alors j’avais les larmes aux yeux suppliant n’importe qui de croire en ma pauvre innocence. Et ça marchait!
Je sais ce que vous pensez déjà: quelle petite peste sans scrupules qui ne pensent qu’à elle! Mais vous vous trompez! Si jamais je ne me faisais disputer pour les bêtises j’étais tout de même toujours là pour les gens que j’aimais. Je réconfortais les enfants qui pleuraient et je faisais ce que je pouvais pour les aider... bon d’accord à 6 ans une gamine ne peut pas grand-chose je vous l’accorde mais je savais que l’amitié pouvait être précieuse. Contrairement à mes camarades sang pur cette partie de ma vie je la passais au milieu des moldus. Mon père a toujours estimé qu’on gouvernait mieux un peuple qui nous aime et nous a toujours connus. Il ne me mettait donc pas sur un rang particulier et je pouvais jouer avec n’importe lequel des moldus de l’île. Je me souviens avoir entendu mon père justifier ça à ma belle-mère comme ceux-ci: «Elle n’est qu’une enfant elle a bien le temps d’apprendre la place qu’ils doivent avoir dans une société... De même elle apprend comme ça à s’affirmer auprès d’eux!» avait-il tord? Non pas vraiment...
Mais j’ai sauté des étapes donc je reviens en arrière x) J’étais donc une heureuse petite princesse entourée de l’amour de mes deux parents. Ma mère douce aimait à me bercer le soir en me racontant des histoires, me parlant d’elle et de mon père ou simplement me chantant des chansons. Mon père toujours très occupé adorait pourtant se libérer une heure par jour pour jouer avec moi et ma mère... J’avais une vie de rêve quoi...
Mais comme tous les rêves ont une fin ... celui-ci ne fit pas exception. Ma mère tomba enceinte quand j’eus six ans... Vous me direz une bonne nouvelle en somme. Moi aussi j’étais heureuse à l’idée un bébé avec qui jouer... Et pendant neuf mois je fis même beaucoup de projets que j’expliquais en long en large et en travers à mes parents. J’avais même eu le droit de choisir les prénoms! Mykela pour une fille et Myckael pour un garçon! Oui je voulais des prénoms qui commencent comme le mien! Heureusement qu’un prénom n’a pas d’orthographe obligatoire... Mes parents acceptèrent se foutant un peu du prénoms qu’aurait leur enfant en fait trouvant juste adorable mon envie de m’occuper de ce bébé et voulant simplement un enfant en bonne santé.
Sauf que rien ne se passa comme prévu... Le jour de la naissance est arrivé mais les choses se présentaient mal. Mon père et moi on attendait des heures dans une autre pièce espérant à chaque seconde entendre les pleurs du nouveau venue... Les médecins dépêchés auprès de ma mère se succédèrent faisant même appel à des renforts... Mais même la plus puissante des magies n’y peut rien. Aucun des médico-mages ni des médecins n’arrivèrent à arranger les choses. Ce jour-là au lieu des pleurs d’un bébé on entendait l’agitation des médecins et enfin on vit venir l’un d’eux le visage grave. Il dit juste qu’ils n’ont pu sauver aucun des deux... Je me souviens alors ne pas avoir compris ce qui se passait mais avoir vu mon père s’effondrer. Lui qui ne s'effondrait jamais! Je demandais à voir ma mère et le bébé...
Pauvre papa quand j’y pense d’avoir dû me dire la vérité . Ma mère et mon petit frère étaient mort. Ce n’est qu’en m’échappant des bras de mon père et en me retrouvant devant le corps saignant mais sans vie de ma mère que je les crus... Toute ma vie je resterais marqué par la dernière vision que j’aurais eue de ma mère. Ma magie aussi précoce que ce fut se révéla ce jour-là... Mettant le feu au
rideau de sa chambre... Sans doute le choc était trop grand pour une fillette. Le deuil fut dur pour nous. L’enterrement magnifique. Toute l’île se réunit pour dire adieux à ma mère et à cet ange qu’on aurait tant voulu connaitre... Mykael me manquera au final même si au début je lui en ai voulu d’avoir provoqué la mort de ma chère maman... Trois ans... c’est le temps qu’il a fallu à mon père pour accepter l’idée que ma mère ne reviendrait pas. Le temps qu’il a fallu aussi a mes grands- parents pour le convaincre de me donner une nouvelle mère. Qui sait les dégâts que ça peut faire sur une si jeune fillette de vivre sans l’amour d’une femme?! Le pire dans tout ça c’est qu’au fond moi je les connais peut-être les dégâts... à moins que ça ne soit pas dû à ça? Enfin toujours est-il qu’au fond de moi je me suis toujours dit que ça devait avoir un rapport... Mais passons...
J’avais donc neuf ans et mon père acceptait un nouveau mariage. Pour mon bonheur disait-il. Aimait-il cette femme? Non ce ne fut pas comme avec ma mère. En fait il s’en foutait d’elle... Il l’épousait pour son sang et pour peut-être avoir un fils un jour ... Mais surtout pour que j’ai une mère. S'il avait pu comprendre que c’était la pire des idées qu’il n'a jamais eue... Cette femme avait elle-même des jumelles d’un précédent mariage. Elles étaient plus jeunes que moi et au début on s’entendait pas trop mal... J’étais même heureuse d’avoir à nouveau une femme avec qui parler... une sorte de nouvelle maman. Mais très vite je déchantais. Ma belle-mère ne m’aimait pas. Oh elle ne me torturait pas juste elle m’ignorait. Elle ne voulait pas m’apporter de douceur autre les moments où mon père était là... Avec ces filles on s’entendrait bien jusqu’à mon entrée à poudlard. Alors sans haïr cette femme qui avait pris la place de ma mère je finis simplement par avoir un peu ressenti pour elle... Ma mère si parfaite s’était fait remplacer par une moins que rien... Mais même ma relation avec mon père se dégrada très vite. Ayant lui aussi du mal a supporté ma belle-mère et ses caprices il passait de plus en plus de temps au travail. Un bon moyen pour la fuir mais qui avait pour conséquence de m’éloigner de lui. Je ne lui en voulais pas trop... Mais ça me rendait très triste. Plus le temps passait et plus j’étais seul. À peine un an qu'elle était là et je n’avais plus le droit de jouer avec les moldus... Encore un an et je fis mon entrée à poudlard. C’est avec un certain soulagement que je pus enfin prendre mon envol. Ma belle-mère en effet supportait de moins en moins ma présence. Je ne regretterais que ses filles et mon père.
Ma première année fut parfaite! Je fus réparti à Serdaigle pour mon intelligence et très vite j’appris à me faire aimer de tous... Roh bien sûr j’avais mes préférences mais pas vraiment d’ennemis. Les profs m’aimaient bien et mes notes étaient excellentes! À la fin de l’année c’est un père empli de fierté que je retrouvais m’annonçant que j’étais sa digne héritière. Cet été-là tout changea plus ou moins. J’appris que mon père et ma belle-mère s’étaient disputés à mon propos. Celle-ci ne voulant pas de mon retour ici. Puis est arrivé la nouvelle retentissante... L’ex-mari de celle-ci n’était pas un sang pur! Ce qui fait que ses filles sont des sang-mêlé... Pour mon père ce fut une insulte et il le vivat très mal. Il clama haut et fort que jamais il n’envisagerait de faire de ces sorcières des héritières possibles, que jamais il ne les adopterait. Cet été mon père fit un effort pour passer du temps en ma compagnie. Mais plus il s’occupait de moi moins les filles de ma belle-mère m’aimaient. Naquît un sentiment de haire très fort d’ailleurs de leur part. L’année suivante on quittait toutes les trois la maison pour poudlard. Elles furent envoyées chez les griffondor et de ce moment plus rien n’était pareil. Si l’année précédente je n’avais pas d’ennemis à proprement parler maintenant j’en avais deux! Puis leurs amis devinrent à leur tour des ennemis. J’en avais marre et très vite apprenais à me défendre. Maintenant je laissais parler le côté sournois que j’avais en moi! Je savais me défendre et comme petite jouais les innocentes à la perfection! et c’est ainsi que deux ans passèrent.
Lors de ma quatrième année le seigneur des ténèbres a pris le pouvoir et plus que jamais mon père et moi on penchait de son coté! Au-delà du fait qu’on était des sangs purs et qu’on approuvait le pouvoir du sang, on finit surtout par avoir une haine pour les traitres à leur sang et les sangs mêlé...
La raison de cette rancoeur soudaine? J’étais rentré fêté Noël comme chaque année. Enfin presque comme chaque année si ce n’est que... que depuis quelque temps je me découvrais un côté disons... dérangeant de moi mais passons je ne me sentais pas de l’avouer à qui que se soit alors ça ne devait en rien déranger mes vacances.
Le soir de Noël alors que tous, on essayait de s’amuser et de passer outre à notre mésentente, je bus le breuvage offert ma belle-mère. Je ne pouvais pas le refuser c’était un cadeau pour se faire pardonner... Si j’avais su je le lui aurais fait boire à elle. Il ne me fallut guère plus d'une gorgée pour tomber immédiatement mal. Le poison me brulait le gosier. Je tombais sans voix à genoux sur le sol de mon salon. Mon père se précipita sur moi et un quart d'heure plus tard les médecins étaient à mon chevet. Ma belle-mère fut emprisonnée. Moi on m’annonça un verdict sans appel. Potion puissante qui m’aurait tué si j’en avais avalé plus...
Enfin qui m’aurait tué sur-le-champ car hélas aucun antidote existant j’étais contrainte à mourir d’ici trois ou quatre ans malgré l'infime quantité avalée. Le choc fut terrible. Par punition les filles à ma belle-mère furent contrainte de devenir servante pour payer leur logis chez nous et ma belle- mère condamnée à mort! Oui elle serait pendue pour son geste mais au fond ça ne changerait rien je finirais morte malgré tout.
Mon père finira suite cette tragédie par devenir aigris. Il haïra tous les nés moldu, sang mêlé et moldu suite à ça. Moi je devais boire une potion trois fois par jour pour ralentir le plus possible le poison et pouvoir ainsi vivre plus longtemps. Si je souffrais? Oui bien sûr mais avec la potion j’arrivais à le supporter
Et dire que je me trouvais anormale avant ses vacances! Ah oui vous vous demandez pourquoi je me trouvais anormale? Parce que tout simplement depuis le mois d’octobre j’étais tombée amoureuse... Mais pas d’un garçon de ma maison non... D’une fille de mon dortoir. Je ne savais pas comment expliquer une telle attirance! C’est vrai moi qui petite rêvais d’avoir un bon mari! Non finalement la vraie attirance jamais je ne l’avais eu pour le genre masculin... C’était les femmes que j’aimais. J’aurais pu avec le temps me décider à l’assumer et l’avouer à mon père. Mais il a tout perdu ce soir horrible... Alors le moins que je puisse faire c’est de lui laisser une image de fille idéale.
Mais que faire quand on sait qu’on va mourir et qu’on ne peut même pas profiter du temps qu’il nous reste comme on le voudrait? Ce que j’aimais cette fille... Mais l’idée même au fond me dégouté ... troublant n’est ce pas?! Enfin bref ma quatrième année fut une année bien douloureuse pour nous. Je ne sortis jamais avec la fille en question non elle restait un simple fantasme pendant une année puis l’année suivante une autre avait pris sa place. Cependant en fin de cinquième année celle-ci passa de simple fantasme à plus... Hum... Bien sur ça ne dura pas entre nous mais elle restera particulière pour moi. Puis je finis par comprendre l’importance de paraître normale alors doucement je me tournais officiellement vers la gent masculine. Jamais je ne suis allé au-delà de la drague ou de «l’amour fou» aux yeux des autres mais je faisais semblant d’être une fille normale. Bien sûre mes relations avec les deux filles que j’ai eues depuis sont resté secrète. Est-ce que quelqu’un peut se douter de ça? non tous croient que je suis une hétéro seulement trop timide pour aller au-delà d’un bisou. Je vous le dis je suis aimé de tous et personne ne peut se douter d’un quelconque vice chez moi! Tout comme personne ne sait que mes jours sont comptés sur ce monde. J’ai fini ma cinquième année discrètement et je suis rentré retrouver mon père. Craignant visiblement que ce soit notre dernier été il passa tout son temps avec moi. Moi je jouais la fille heureuse de vivre... et profitant du temps qu’il me restait. Chaque fois que je le regarde cependant je vois sa tristesse. Me savoir morte lui fait un mal de chien. J’aimerais abréger ses souffrances mais le faire serait aussi le trahir. Il me prendrait pour une lâche d’abandonner une vie sans but! Alors je me refuse à y penser! N’avais-je pas promis de lui laisser l’image d’une fille idéale?
Une fois l’été terminé je recommençais une année à poudlard rythmé par une copine qui se lassait d'une relation cachée, les secrets insoupçonnés et la prise quotidienne de ma potion. Seulement rythmé par ça? Je le crus bien naïvement... Mais malheureusement il eut elle... Lullaby.
Au mon Dieu mais qu’est-ce que j’ai fait. Je n’ai pu m’empêcher de la voir et d’apprendre à la connaitre au travers de ses relations avec les autres. Je n’ai pu je l’avoue que tomber sous son charme. Mais si je m’étais arrêté là. Si je m’étais contenté de trahir mon amie en éprouvant une attirance sans bornes pour une autre. Non hélas j’ai fait pire... Je lui ai envoyé une lettre puis deux. Bien sûre mes lettres n’ont jamais était signé donc elle ignore avec qui elle correspond. Elle doit juste savoir que je suis une fille je crois. Puis j’ai finit par craquer à ses réponses. Elle est tout ce que j’attendais d’une personne. Je ne devrais pas et pourtant je suis tombée amoureuse. Ai-je le droit de lui faire courir ça? Ai-je le droit d’aimer quelqu’un quand je sais que je l’engage à souffrir dans à peine un an ou deux? Mais mes sentiments étant tellement forts... au fil des lettres j’ai finit par lui dire. Je lui ai ouvertement avoué mon amour. aujourd’hui je sais qu’elle ignore qui je suis, à chaque fois qu’on se croise dans un couloir. Même si une part de moi brule de le lui dire et de l'embrasser dans un coin sombre à chaque fois je me retiens. Mon amie ne se doute de rien mais je sais bien qu’elle ne restera pas éternellement avec une fille qui n’assume pas, qui en plus parait chaque jour plus distante et qui pour donner le change se montre ouvertement attirée par les hommes. Mais que faire quand la seule chose à laquelle vous pensez est à ce point inaccessible. Je crains chaque fois qu’elle ne tombe sur une des lettres que l’on s’envoie Lullaby et moi.
Mais jamais au grand jamais je ne renoncerais à cette correspondance me donnant enfin l’envie de vivre jusqu’au bout ma si courte vie pour seulement recevoir encore des mots d’elle, pour seulement avoir un jour l’occasion de l’embrasser. L’espoir même de ce moment me donnerait le sourire. Mais chut aux yeux de tous je suis une sang pur tous ce qu’il y a d’ordinaire sauf que je ne suis pas méchante envers les autres. alors vous qui lisez cette fiche, gardez le secret ou les conséquences pour vous pourraient être... terrifiantes

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