seven deadly sins
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 [2003] Adara Argaman | Who can you trust ?

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Blue

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MessageSujet: [2003] Adara Argaman | Who can you trust ?   [2003] Adara Argaman | Who can you trust ? Icon_minitimeSam 7 Nov - 11:22


ADARA ARGAMAN


[2003] Adara Argaman | Who can you trust ? Tumblr_pfhy0eLKCl1xxkbozo2_250
@ Cinderella

Carte d'identité

[2003] Adara Argaman | Who can you trust ? 2r5tjmd
  • • Nom : ARGAMAN
    • Prénom : Adara Chesed
    • Âge et date de naissance : 25 décembre 2003
    • Maison ou profession : Gryffondor
    • Sang : Née-Moldue
    • Baguette : Bois de charme et plume de phoenix
    • Patronus : (à partir de la quatrième année) Lynx
    • Epouvantard : Ses parents, sans vie, criblés de balles.


Caractère et trait distinctif

Bornée - Altruiste - Méfiante - Manipulatrice - Généreuse - Protectrice - Courageuse - Secrète - Futée - Calculatrice - Bienveillante

Autobiographie

Can you feel the love tonight ?
Shamira Argaman était agent d’élite du Mossad. Edward Breckenridge était un officier du MI6. Bien entendu, ils étaient moldus, et ignoraient totalement l’existence de la magie.

Ils étaient tous deux infiltrés dans un gang local avec des connections internationales. Il était en équipe avec son meilleur ami, et elle, avec une américaine qu’elle ne connaissait pas. Cependant, il est très vite apparu que leurs partenaires étaient des traitres, travaillant ensemble pour le compte d’un autre gang local. Ils les ont lâchés en leur laissant porter le chapeau, et les deux espions se sont retrouvés seuls en Russie, traqués de tout côté. Alors évidemment, ils ont joint leurs forces pour se tirer de là.

Et ces deux espions que tout opposait et qui, au début, ne se supportaient pas, ont fini par tomber amoureux. Contre toute attente, une fois tirés d’affaire, ils étaient devenus une paire inséparable, un duo de choc, partenaires sur le terrain comme dans la vie.


We are one

Et puis, ils ont eu une fille. Adara. Moi. Et ils m’emmenaient plus ou moins en vadrouille avec eux - que faire d’autre ? Ils se méfiaient bien trop de leurs ennemis pour me laisser dans un pays pendant qu’ils partaient dans un autre. Alors bon, ils ne m’emmenaient pas sur le terrain, bien sûr. Ils me confiaient à tata Ace, une fille super cool au crâne rasé qui restait en arrière, sur son PC, pour coordonner leurs missions.

On était heureux, tous les trois. Tellement heureux. J’adorais aussi leurs amis - tata Ace, tonton Boomer, tonton Napoléon et “Diva”.  Une sacrée équipe de choc, eux six - ou plutôt, nous sept, j’en étais persuadée ! Bon, même si, en général mes missions à moi se résumaient à “range tous tes jouets dans la malle en 30 secondes” ou “marche sans toucher les lignes des pavés” et parfois “trouve 3 sorties le plus vite possible” - celle-là, je l’aimais beaucoup. J’étais très fière de mes missions, moi, et j’étais certaine qu’elles leur étaient très utiles ! Bon, j’étais petite aussi, hein !

Ils ont tout fait pour me faire apprendre à lire le plus tôt possible. J’ai dû mémoriser des tas de trucs, du genre, un faux nom, une fausse adresse, la totale ! Des genre de suites de chiffres, aussi. Je jouais à plein de petits jeux d’adresse et de réflexion, comme le Rubik’s Cube ou le jeu où il faut aller jusqu’au bout sans toucher les bords. Maman m’a appris à grimper aux arbres, et avec papa, on jouait à cache-cache. Diva m’a appris à me déguiser et à jouer la comédie. En vrai, tout était super cool à l’époque !


When you’re gone

Et puis, il s’est passé un truc quand j’avais cinq ans. Enfin, le mardi 18 décembre 1984 une semaine avant mes cinq ans. Papa et maman devaient retrouver tonton Boomer en ville, pour parler d’une mission pour le lendemain, et tata Ace devait venir me garder. Mais tata Ace n’est pas venue. Ils ont un peu hésité, et finalement, papa m’a ramené une pizza, et ils sont partis en me demandant d’être bien sage. Ils me faisaient confiance - c’est que j’étais sage comme une image, moi - enfin, sauf quand tonton Napoléon ou Diva me demandaient de faire une bêtise exprès, mais ça c’était une mission, donc ça ne comptait pas. Donc ils sont partis, et moi, j’ai mangé ma pizza en regardant Kim Possible à la télé et en coloriant dans mon album.

Ils m’avaient dit qu’ils ne seraient pas partis longtemps. En rentrant, maman devait me lire Opération Titanic, une histoire de Nancy Drew. Et après, on irait dormir. Et le lendemain, on irait au cinéma pour voir La Princesse et la Grenouille. Trop cool comme programme !

Mais finalement, il n’y a pas eu d’histoire. Je me suis endormie sur mon coloriage, sur le lit, à côté de la boite à pizza encore ouverte. Et d’habitude, quand je m’endormais, il se passait un truc magique, le matin, je me réveillais et tout était rangé. Mais là, rien… Je me suis réveillée le matin, toute engourdie, et j’étais toujours couchée de travers, devant la télé allumée, à côté de ma pizza froide. Papa et maman n’étaient pas là.

Bon, il y avait un ordre de mission pour quand papa et maman n’étaient pas là. Normalement, d’abord je devais attendre au moins deux heures, enfin sauf si j’entendais du bruit. Là je me suis dit que la nuit ça suffisait. Ensuite, je devais essayer d’appeler maman avec mon walkie. Mais là, silence radio… C’était bizarre, ça ! Alors j’ai pris le téléphone de la chambre, j’ai tiré le fil jusqu’au lit, et j’ai essayé le numéro de tata Ace et tonton Napoléon - les autres, j’avais oublié. Mais personne n’a répondu. Alors, j’ai fini ma pizza froide, et j’ai attendu encore - en dessinant, mais sans regarder là télé, pour entendre s’il y avait du bruit. Et je m’arrêtais toutes les deux minutes pour essayer le talkie…

Et finalement, le soir j’avais vraiment trop faim, alors j’ai commandé à manger du room service. J’ai fait couler l’eau dans la salle de bains, et j’ai dit au monsieur que mon papa était sous la douche, et puis c’est passé tout seul.
Mais le lendemain matin, mon papa et ma maman n’étaient toujours pas là, et moi, j’avais de nouveau faim, j’avais fait un cauchemar, et je n’avais pas de protocole pour rester toute seule plus de 24h…
Alors, finalement, j’ai décidé de partir en mission pour retrouver mes parents. Je me suis changée, j’ai pris mon sac à dos W.I.T.C.H., et je suis descendue dans le hall. Je me suis cachée derrière une plante en pot pour observer le hall. Et puis finalement, j’ai essayé de sortir de l’hôtel pour trouver mon papa et ma maman toute seule.

Mais j’ai été attrappée à la volée par un type avec un balai, qui m’a prise par la poignée de mon sac à dos et m’a ramenée jusqu’à l’accueil de l’hôtel. Ils ont appelé la chambre, et évidemment, personne n’est venu. Et alors, ils ont appelé les services sociaux. J’ai plus réussi à m’échapper, et une dame est venue me chercher.

All I want for Christmas is you

Et du coup, comme ça, je me suis retrouvée dans un orphelinat. Enfin, ça s’appelait une maison d’enfants en fait, et à l’époque, j’ai pas vraiment compris, mais en fait, c’est bien de cela qu’il s’agissait : un orphelinat. Sauf qu’on était pas dans un grand dortoir sinistre comme dans les films, mais dans des chambres de six, avec des lits superposés et une peinture rose un peu élimée. Enfin, les chambres des garçons était bleue.  En tout, il y avait vingt-quatre places, mais en vrai on était rarement au complet.

Alors j’ai attendu. J’ai fait de mon mieux pour être courageuse. Et comme on était en décembre, tout le monde dans la maison d’enfants préparait une fête qui s’appelait Noël. Chez moi, on n’avait jamais fêté Noël, parce que ma maman était juive. Mais apparemment, à Noël, il faut écrire des lettres à son papa, et alors il nous ramène des cadeaux. Bon, en vrai, bien sûr, c’est pas à son papa qu’on écrit, c’est au père Noël, et de toute manière, il n’existe évidemment pas. Toujours est-il que, du haut de mes cinq ans, j’ai compris qu’on me proposait d’écrire à mon père pour Noël.

Alors j’ai écrit ma lettre, enfin je l’ai dessinée parce que je ne savais pas écrire. Je l’ai postée dans la petite boîte à chaussure qui servait de “boite du Pôle Nord” et j’ai attendu. Je ne voulais pas de cadeaux, je voulais juste que mon papa vienne me chercher avec ma maman. Alors, je nous avais dessinés tous les trois, main dans la main, en mission top secrète, et j’avais écrit mon prénom en grand.

Mais le soir de Noël est arrivé, et j’ai reçu un petit cadeau dans une boite. C’était tellement petit que jamais de la vie mon père et ma mère n’auraient pu s’y cacher. Je l’ai déballé. C’était une jolie figurine de Wonderwoman, assez usée, mais encore parfaitement utilisable.

Mon père essayait de me faire passer un message, j’en étais certaine. Alors, je l’ai retournée sous toute les coutures, mais je n’ai rien trouvé. Finalement, je l’ai décapitée, convaincue que le message devait être à l’intérieur. Elle était vide, mais je me suis faite prendre, et on m’a grondé très fort sans que je sache pourquoi. Et là, je me suis mise à pleurer et j’ai réclamé mes parents. J’ai fait une grosse crise, et j’ai réclamé qu’ils rentrent de mission et qu’ils viennent me chercher.


Can you imagine that ?

Evidemment, une fois ma crise de larmes calmée, les adultes m’ont posé beaucoup de questions. Et je leur ai tout raconté. Je n’étais pas sensé faire ça, en parler à des gens, mais j’avais cinq ans et j’étais à bout, je voulais mon papa et ma maman. Ils ont bien essayé de m’expliquer que mes parents n’étaient sans doute pas vraiment agents secrets, qu’ils travaillaient peut-être dans une ambassade ou une compagnie aérienne, mais je n’ai rien voulu entendre. Je connaissais la vérité.

Le truc avec les enfants qui ont perdu tout espoir, c'est que parfois, ils deviennent cruels, et ils veulent que les autres aussi arrêtent d'espérer. Et ça n'a pas loupé. Les autres enfants, surtout un peu plus âgés, ont commencé à me poser plein de questions, à me traiter de menteuse. J’insistais, et ils étaient convaincus que je voulais juste faire mon intéressante, et se moquaient de moi. La petite Adara, fille de James Bond, vous imaginez un peu ?!  Mytho, va ! Et ce surnom, “Mytho”, m’a collé à la peau pendant trois ans.

De longues années au cours des quelles j’ai fini par ne plus parler de mes parents que quand on me posait la question. Au début, je cherchais assidûment à trouver des indices, puis de moins en moins. Mais tous les soirs, je sortais mon talkie et j’essayais d’appeler ma mère. Et à chaque fois que des enfants me surprenaient, les moqueries reprenaient.

Et puis un soir, je suis descendue plus loin, dans la cour, pour avoir la paix, et c’est l’une des adultes qui m’a surprise. Elle m’a écoutée un moment avant de se manifester, et elle a compris que cette “histoire de parents espions”, ce n’était pas un jeu d’une fillette de cinq ans, mais c’était au contraire si sérieux que ça m’avait suivie deux ans et demi plus tard. J’y croyais, normal, c’était la vérité.

Le lendemain, j’étais dans le bureau du psychologue scolaire, à l’école, et il m’interrogeait sur mes parents. Au début, je n’ai pas trop compris qui il était, à vrai dire, et parce qu’il s’appelait “Jacob”, j’ai cru qu’il était, peut-être, un contact de ma mère. Un allié. Après tout, il disait qu’il était là pour m’aider, pas vrai ?

Ouais, un psy scolaire qui aide les enfants ? J’étais encore bien naïve. Au bout de quelques mois de séances hebdomadaires passées à lui raconter en détails tout ce dont je pouvais me souvenir, je l’ai surpris au téléphone un jour, quand j’avais oublié quelque chose après un rendez-vous. Je me suis planquée pour écouter, au cas où il fasse un rapport à ma mère. Mais non, il ne parlait qu’à la directrice de la “maison d’enfants”. J’ai entendu avec effroi cet homme à qui j’avais accordé toute ma confiance lui expliquer que je souffrais de trouble délirant mixte, et qu’il voulait me faire passer des tests après les vacances scolaires. Si son diagnostique était exact, il voulait me mettre sous traitement antipsychotique, car il fallait à tout prix éviter une dégénerescence vers “des formes de schizophrénie plus grave”.

Alors comme ça, non seulement les enfants me prenaient pour une mytho, mais les adultes croyaient que j’étais folle à lier, y compris celui que j’avais accepté de prendre pour confident ?!


Know who you are

J’ai tout de suite compris ce que j’avais à faire. Ce que ma mère aurait fait. Je suis “passée sous couverture” et j’ai commencé à jouer le jeu. Pendant toutes les vacances, je n’ai pas fait de vagues. Je faisais mes devoirs et je révisais à la bibliothèque. Je n’avais pas d’amis, mais je compensais en passant énormément de temps à aider les plus jeunes. Je faisais tout pour me montrer irréprochable, et je ne parlais plus de mes parents. D’ailleurs, j’avais même rangé mon talkie au fond de ma petite boite à trésor, avec le Rubik’s cube que m’avait offert mon père et la seule photo de famille que je possédais. Pour la première fois, j’ai arrêté d’essayer de contacter ma mère chaque nuit. L’illusion devait être parfaite. J’en savais juste assez pour comprendre que, ces médicaments, ce serait game over pour moi.

Au retour des vacances, je suis retournée chez Jacob, le psychologue scolaire, et je savais qu’il serait beaucoup plus dur à tromper que les adultes de l’orphelinat. Mais j’ai tenté ma chance. Je n’ai pas du tout soulevé ma famille, préférant lui raconter des histoires de gamine, des devoirs, une fille avec qui j’espérais sympatiser, un garçon qui n’avait pas voulu me donner la main pour se mettre en rang. Finalement, c’est lui qui a parlé de mes parents, et je lui ai dit “Oh, mais j’en ai marre du jeu des espions, on peut pas jouer aux legos plutôt ?!” Quelques séances plus tard, j’ai entendu la directrice dire à un autre adulte de la maison d’enfant qu’il avait dit s’être emballé un peu vite, et ne donnerait pas suite aux tests. Ouf !

J’ai continué à jouer mon rôle de petite fille modèle, et en quelques mois, mon surnom de “Mytho” a fini par tomber. J’ai même fini par me faire quelques amis, tant à l’orphelinat qu’à l’école. Enfin, des gens à qui je faisais croire que nous étions amis, car je n'avais confiance en personne. Je suis devenue première de ma classe. Et peu à peu, j’ai commencé à prendre mes aises dans ce rôle. Je pensais de moins en moins à mes parents. A force de prétendre que j’étais orpheline, j’ai fini par l’accepter. Par renoncer. Moi aussi, j’ai fini espoir, et j’ai fini par croire que je ne serais jamais plus qu’une petite orpheline première de la classe.

Et puis un mercredi, plus tard dans l’année, on a fait une journée des métiers à l’école. Des parents d’élèves sont venus présenter leur métier, des enfants ont fait un exposé sur le métier des parents qui ne pouvaient pas venir. J’étais la seule de la maison d’enfants dans ma classe, et à une époque, j’aurais présenté le métier d’espion, mais ça, c’était fini. En amont, quand on préparait cette journée, j’ai demandé à pouvoir faire un exposé sur le métier de maitresse d’école (pour pouvoir interroger la maitresse, à défaut d’un parent), et ça a été jugé comme une très bonne idée.

Ce n’est que le jour même, à rencontrer tous ces parents et à écouter ces enfants parler de leurs parents, que je me suis sentie très, très triste. Je suis rentrée et, après le déjeuner, pendant que les autres enfants jouaient dehors, je suis montée “faire mes devoirs” et j’ai sorti ma petite boite à trésors. Je me suis plongée dans mes souvenirs, et enfin autorisée à repenser à ma famille. J’ai beaucoup pleuré, ce jour-là. J’avais l’impression de les avoir abandonnés.

Quand je me suis calmée, j’ai réfléchi, et j’ai décidé que le fait de jouer le rôle qu’on attendait de moi ne m’empêchait pas d’être moi-même. Après tout, quand on est sous couverture, c’est bien pour accomplir une mission, pas vrai ?
C’était décidé, j’allais retrouver mes parents moi-même. Et pour cela, il me fallait devenir une espionne à mon tour.

Learn to do it

Alors, j’ai commencé à m’entrainer dur, très dur. J’ai redoublé d’efforts en cours de sports, où j’étais jusque là loin d’être mauvaise, mais pas une championne non plus. J’ai passé énormément de temps sur internet apprendre les langages secrets, les noeuds, l’encre invisible… Je me suis entrainée à la course, à l’escalade. J'ai même essayé d'apprendre le krav maga avec des vidéos youtube. J’ai commencé à lire des romans comme L’espion, Sherlock Holmes, Mr Ashenden, James Bond ou encore les histoires de Nancy Drew qui, à l’exception de ma mère (évidemment indétrônable), était mon modèle absolu. Je regardais en douce des séries comme “White collar” en streaming, et je me notais toutes leurs tactiques dans un carnet sobrement intitulé “Cahier de brouillon - A. Argaman, CE2”, de manière codée évidemment (en les déguisant en recettes de cuisines).

Paradoxalement, plus je passais de temps à préparer ma mission, plus les gens me percevaient comme une petite fille studieuse et appliquée, et moins ils s’inquiétaient. Les adultes me voyaient lire de gros livres, me félicitaient, et ne prenaient pas le temps de venir consulter le titre. Personne ne se doutait de rien, et moi, je m’améliorais de jour en jour, j’en étais certaine.


Do you believe in magic ?

La période de Noël était toujours particulièrement difficile pour moi, mais je continuer à jouer mon rôle tout en m’entraînant encore plus dur que d’habitude. Ainsi, le 24 décembre 2014, je remontais après un petit footing en douce dans la salle de jeu quand j’ai entendu du bruit dans le grand hall, là où se trouvait le sapin. Je suis allée voir, et j’ai eu la surprise de trouver Clarisse - une peste de 12 ans qui n’avait jamais été la dernière à ce moquer de moi quand j’étais petite. Elle était occupée à remplir son sac d’école de cadeaux. Pourtant, il n’y avait qu’un cadeau par enfant, nous le savions toutes les deux.

Alors, je l’ai confrontée, et lui ai ordonné de remettre les cadeaux à leur place. Elle a ri, et m’a demandé comment j’allais l’arrêter. Je lui ai dit que je ne plaisantais pas, elle a continué comme si je n’existais pas. Soudain, la guirlande du sapin a semblé prendre vie, et s’est enroulée comme un serpent autour de son poignet. Elle s’est débattue, sous mes yeux stupéfaits, et s’est rapidement retrouvée ligotée comme un saucisson dans la guirlande. Ses cris risquaient d’attirer l’attention, et moi, je ne voulais pas être prise ici, alors j’ai filé sans demandé mon reste et j’ai foncé par l’escalier de secours jusqu’aux toilettes du premier étage. J’ai laissé le troupeau descendre, je me suis changée vite fait, je me suis lavé les mains avec le vieux savon à la lavande qui sentait fort, et je suis descendue “voir ce qu’il se passait”. Clarisse m’a accusée, mais personne ne l’a crue (puisque j’étais une petite fille modèle et elle une peste, prise la main dans le sac de surcroît).

I put a spell on you

Mais moi, je savais ce qu’il s’était passé. En tout cas, je savais ce que j’avais vu, mais je ne me l’expliquais pas. J’ai beaucoup réfléchi au cours des semaines suivantes, mais je ne trouvais pas comment cela avait pu arriver d’autant plus qu’un tel incident ne s’était jamais reproduit. Enfin… jusqu’à cette journée de juillet où, en rentrant de l’école après avoir fait du tutorat après la classe, j’ai vu une petite fille s’appliquer à faire un Rubik’s cube. Au début, je ne me suis pas posé plus de questions, mais ensuite, j’ai vu, plus loin, une autre fille avec une toupie qui me semblait familière - c’était un dreidel, j’en aurais mis ma main au feu, et il ressemblait étrangement au mien. Je lui demandé où elle l’avait eu, en me disant que c’était peut-être l’un des cadeaux de Noël ou d’anniversaire que la maison d’enfants obtenait d’une association, et elle m’a dit que c’était Clarisse qui lui avait donné.

J’ai suivi la direction indiquée, et j’ai trouvé Clarisse assise sur des marches, assise sous une affiche “Troke de Cados !!!!” Sur les genoux, elle avait une boîte à chaussures blanches… Celle-ci aurait pu sembler passe-partout, mais la photo jetée nonchalamment sur le couvercle, à ses pieds, ne me laissa aucun doute. C’était ma boîte à trésors !

Je lui ai réclamée, elle s’est jetée sur moi, ça a fini en insultes et, très vite, en bagarre.
On ne peut pas apprendre grand chose du combat avec un bouquin, c’est clair, mais assez pour tenir le coup face à une bourrine pas très futée qui ne fait qu’une demi-tête de plus que vous. Elle tapait fort, mais j’essayais d’esquiver et je me défendais bien.

Evidemment, des adultes n’ont pas tardé à nous séparer, et je me suis mise à hurler que c’étaient mes affaires et qu’elle n’avait pas le droit. Elle m’a répondu avec un sourire en coin :
- Toute façon, t’as juste les nerfs parce que tes parents voulaient pas de ta sale gueule et qu’ils t’ont abandonnée ! Les miens sont peut-être morts mais au moins ils me voulaient ! Alors arrête de te sentir mieux que tout le monde parce que t’as une photo pourrie et trois jouets ! Et elle a piétiné la vitre de ma photo.
Les larmes aux yeux, enragée de colère, je voulais tellement lui faire ravaler ses paroles, et son sourire suffisant avec ! Mais j’étais toujours maintenue fermement par le concierge.
Et là, d’un coup, un caillou à côté d’elle a décollé du sol tout seul, et volé droit vers son visage, percutant sa mâchoire à pleine vitesse.

Elle a fini aux urgences, et moi, j’ai été punie pour la bagarre, mais je suis parvenue à récupérer toutes mes affaires, grâce à l’aide de “ma meilleure copine”. La photo n’avait plus de vitre, mais le cadre et l’image elle-même étaient heureusement intacts. Tout le monde parlait de cette bagarre, et surtout de ce caillou qui semblait s’être envolé toute seule.

Le lendemain, un homme et une femme sont venus à l’école, officiellement envoyés par les services sociaux. En fait, l’homme qui s’était présenté comme “psychologue intervenant” était là pour effacer la mémoire des enfants et d’une partie des adultes. La femme, officiellement “assistante sociale” devait en vérité me rencontrer avec la directrice, afin de m’amener ma lettre d’admission à Poudlard. C’a été un sacré choc. Moi qui m’ambitionnais déjà apprentie espionne, sorcière par-dessus le marché ?

Pourtant, après l’incident du sapin et celui du caillou, il était difficile de ne pas y croire, et même la directrice, d’ordinaire si rationnelle, n’a pas été trop difficile à convaincre. Elle a pris de son propre temps la semaine suivante pour escorter mes achats, puisqu’il valait mieux que personne d’autre dans la maison d’enfants ne reste au courant de cette histoire. J’ai profité de la petite monnaie de mes achats de fournitures pour me racheter un cadre photo. Et comme ça, le 1er septembre, je me suis retrouvée à bord du Poudlard Express, sans vraiment comprendre ce qui m’arrivait, en fait. On m'avait expliqué, mais ça avait l'air tellement irréel...

Qui tire les ficelles des personnages ?

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