[2010] Runa Lestrange - You made me believe in magic

Runa Lestrange

Runa est une jeune fille absolument pleine de vie, toujours prête à faire quelque chose de drôle ou d'aventureux. Elle a un sacré caractère, et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle est bonne vivante, sait s'amuser d'un rien et est toujours prête à rire ou à détendre l'atmosphère. Sa loyauté est à toute épreuve, et elle est prête à tout pour défendre ses amies. D'ailleurs, elle ne supporte pas l'injustice, et va souvent défendre les innocents même si elle ne les connait pas. Elle n'est pas du genre "princesse en détresse" à attendre qu'on la sauve, si elle a un problème, elle le règle - selon les circonstances, à la force de ses mots ou à celle de ses poings.

Elle pense que sa mère était bien trop naïve, à tomber amoureuse du premier crétin venu, mais en même temps, elle se fait très facilement des amis et à bien des égards on pourrait dire qu'elle aussi est un peu naïve. Avec son hyperactivité, elle passe très vite du coq au zèbre en oubliant l'âne au passage, ce qui peut parfois la faire manquer un peu de fiabilité. Elle est extrêmement rancunière et il n'est pas facile d'obtenir son pardon si on l'a trahie.

Enfin, Runa est fascinée par la magie depuis son plus jeune âge et a passé son enfance à espérer avoir des pouvoirs comme sa tente Erna. Elle a longtemps eu tendance à se considérer comme assez "ordinaire" et manque parfois de confiance en elle. Mais découvrir qu'elle a elle aussi des pouvoirs a été le plus beau jour de sa vie.

- Elle adore faire du patin à glace et danser. Mais elle aime encore plus l'escalade et la natation.
- Elle a un jour foulé le poigné d'un invité en lui serrant la main trop énergiquement. Elle avait neuf ans.
- Elle est hyperactive, maladroite, et son étiquette peut parfois laisser à désirer.
- Elle adore manger, mais a une nette préférence pour la nourriture simple. Du chocolat et un sandwich, ça lui va très bien. De la soupe de petits pois, un peu moins.
- Elle rêve d'aventure.
- Adorerait avoir une petite soeur, mais n'a que sept petits frères (quand elles a 11 ans ils ont : 10 ans (Joküll & Fannar, jumeaux), 9 ans (Magnús), 8 ans (Hákon), 7 ans (Bjarni), 5 ans (Alexander) et 2 ans (Jónas).

La mère de Runa, Dagmar, était très proche de sa grande soeur Erna quand elles étaient enfants. Elles vivaient dans l'ancien Palais Royal de Reykjavik (en fait à une bonne vingtaine de minutes de Reykjavik). Leur grand-père avait été un roi, un vrai, mais le pouvoir de l'ancienne famille royale était réduit à peau de chagrin désormais - plus insignifiant encore que celui de la reine d'Angleterre. Mais ça, ça n'avait pas d'importance. Dans le chateau, Dagmar et Erna étaient des princesses. Elles jouaient toujours ensemble, dedans comme dehors, hiver comme été, parfois même la nuit, en sortant en cachette de leur chambre.

Le truc génial, c'était qu'Erna avait des pouvoirs magiques. Elles ne savaient pas trop comment ça marchait, mais c'était trop cool, et parfois, elles arrivaient même à jouer un peu avec. Mais un jour, leurs parents les ont vues, et ça leur a fait très peur. Leur père a séparé Dagmar et Erna, gardant Erna enfermée dans sa chambre et lui faisant promettre de ne plus utiliser ces étranges pouvoirs.

Et puis, quand Erna avait onze ans, un drôle de monsieur est venu avec une drôle de lettre. Sorcière, qu'il disait. Il voulait l'emmener dans une école spécialisée, pour lui apprendre à contrôler ses pouvoirs. Leur père a décidé qu'elle irait, car à ses yeux, la honte se serait abattue sur leur famille si les gens l'avaient appris. Après tout, tout ce qui leur restait, c'était leur réputation.

Et Dagmar a grandi toute seule, loin de sa grande soeur bien aimée. Même lorsqu'elle rentrait pendant les vacances, elle lui claquait toujours la porte au nez au lieu de jouer avec elle. Erna allait à Poudlard, à Serpentard. Pourquoi à Serpentard ? Parce qu'elle refoulait beaucoup de colère et beaucoup d'ambition. La colère de devoir cacher ses pouvoirs comme s'ils étaient honteux. L'ambition de restaurer l'Islande et la famille royale à leur grandeur d'antan.

Et puis, quelques jours avant la fin de la septième année d'Erna, leurs parents sont morts dans un crash d'avion. Alors, Erna, qui avait prévu de rester en Angleterre, est rentrée, pour prendre sa place dans la lignée, et pour devenir la tutrice de Dagmar, qui n'avait que quinze ans. Mais avec elle à la barre, les choses sont devenues bien différentes. Fini les mondanités ! Les deux soeurs sont restées seules dans leur coin, avec quelques domestiques, pendant qu'Erna consacrait ses journées à ses recherches, pour trouver comment mettre ses projets à exécution.

Et puis, Dagmar a eu 18 ans, et elle a voulu voir le monde. Mais bien sûr, Erna n'était pas d'accord. Elles se sont disputées, et finalement, Erna a lâché un sort muet par accident. Elle n'a pas touché Dagmar, mais celle-ci a paniqué - évidemment, elle ne comprenait rien à ce qu'il se passait. Et alors, Erna a paniqué aussi, ne sachant pas comment faire face à sa soeur - vu que ses parents l'avaient rejetée, elle craignait que Dagmar en fasse de même - elle a transplané jusqu'à Londres.

Et Dagmar s'est retrouvée toute seule, et elle est partie à la recherche de sa soeur. Elle n'est pas allée très loin, quand elle a eu faim, elle est rentrée dans un bar pour se commander un sandwich. Un type, un certain Gunnar, lui a payé un verre et demandé ce qui la tracassait. Il était séduisant, il lui a fait un compliment, et elle a craqué aussitôt. Naïvement - parce qu'elle n'avait pas l'habitude de se demander à qui elle pouvait faire confiance - elle lui a tout raconté. Et le mec bien sûr, il en a profité. Elle s'est réveillée le matin, dans son lit chez elle, avec une gueule de bois énorme, et absolument aucun souvenir de la veille. Sa boite à bijoux et toute l'argenterie avaient disparu.

Elle ne savait pas trop ce qu'il s'était passé, mais ce qu'elle savait, c'était qu'elle devait retrouver sa soeur, et au plus vite. Et puis, elle s'est rendu compte que c'était débile, de chercher sa soeur au hasard dans les rues de Reykjavik. Si elle était quelque part, c'était à Londres. Après tout, c'était là-bas qu'elle partait pour son école, pas vrai ?

Alors, elle a pris l'avion pour Londres, elle qui n'avait pas quitté son palais depuis son enfance, et jamais seule - à part la veille, bien sûr. Mais aujourd'hui, elle allait se rappeler le précepte de sa mère : ne pas parler aux étrangers - sauf les gens qui travaillent là.

Dans l'avion, elle s'est rappelée qu'il fallait prendre le train pour aller à l'école de sa soeur - la voie numéro 9 3/4, avait-elle entendu une fois. C'était bizarre comme numéro, mais ça devait être un truc d'anglais, non ? C'était bizarre, les anglais ?
Bon, elle ne savait même pas si sa soeur était à l'école, mais peut-être que les gens de l'école sauraient comment la trouver ? Parce qu'elle, elle ne savait pas.

Du coup, elle se débrouilla pour aller à la gare, et commença à demander aux gens dans tous les coins "Bonjour, je cherche la voie numéro 9 3/4 !" Et tout le monde la regardait bizarrement. Quoi, elle avait de la salade entre les dents ?
Finalement, un type blond à la forte carrure, avec des yeux bruns très doux, qui passait le balai dans la gare près des voies 10 et 11, l'interpellant à voix basse.
- Hé ! Mais vous foutez quoi, là ? Vous pouvez pas dire ça comme ça à voix haute ! Y a des moldus qui pourraient vous entendre, merde !
Moldu ? C'était quoi, un moldu ?
- Je cherche ma soeur. Erna Agnarrdóttir, vous la connaissez ? Apparemment elle allait dans une école avant, voie numéro 9 3/4, et j'espérais avoir des infos là-bas. Et puis... c'est quoi un moldu ?

Le type la regarda comme si elle avait deux têtes. Ben quoi, qu'est-ce qu'elle avait dit, encore ? Elle agita la main devant ses yeux.
- Alors ? Erna ?
La réalisation sembla se faire sur le visage du type. Il raccrocha son balai sur son support.
- Bon. Suivez-moi. De toute façon, c'est l'heure de ma pause.
Dagmar secoua la tête, affolée.
- Ben non, j'ai pas le droit de partir avec un inconnu !
Et c'était maintenant qu'elle s'en rappelait, tiens !
Son regard s'arrêta sur le balai, l'uniforme du type, l'écusson qui disait "Connor L."
Enfin... sauf s'ils travaillent là.
Connor leva les yeux au ciel. C'était quoi encore, cette tarée ?! Et pourquoi il s'emmerdait avec ça, lui ? C'était pas son problème, pas vrai ?
Mais si, un peu, quand même. Parce que s'il avait un job chez les moldus, et non un job de cracmol chez les sorciers, ce n'était pas juste parce que sa famille voulait se débarrasser de lui, le cacher des regards - sinon, il serait en Sibérie. C'était parce que la communauté des sorcières voulait un cracmol travaillant à la gare, pour aiguiller les nés-moldus. La voie 9 3/4, c'était littéralement son travail. Bon, même si normalement, il devait aiguiller les premières années en août, pas des moldues presque adultes bizarres en avril.

Ils allèrent dans le café de la gare, elle se commanda un sandwich - et lui en offrit un - et elle lui raconta tout. Enfin, tout ce qui concernait sa soeur hein, pas le type qui avait abusé de sa confiance et volé ses fourchettes ! Ca, elle attendait de revoir Erna pour lui en parler, pour essayer de faire sens des évènements.
La petite soeur d'une sorcière, légèrement déficiente sur le plan social, venue à Londres à la recherche de sa grande soeur ? Celle-là, on ne la lui avait jamais faite ! Mais bon, il ne pouvait pas la laisser en plan - pas alors qu'elle était capable de briser le secret magique à elle toute seule !
Et du coup, il a parlé à son tour. Il lui a expliqué les sorciers, Poudlard, la totale, comme on ne lui avait jamais expliqué avant. Elle a eu un peu de mal à comprendre le concept de cracmol, la différence avec les moldus, mais ça a fini par marcher. Bien sûr, il a passé sa famille sous silence. Sa tante, Bellatrix Lestrange, impliquée à peine quelques années plus tôt dans la bataille finale, aux côtés de Voldemort. Le nom même de Lestrange, qu'il n'utilisait plus.

Il était vraiment sceptique quand à la présence de sa soeur Erna à Poudlard, et de toute manière, ils ne pouvaient pas y aller en cours d'année - ce qui voulait probablement dire qu'elle non plus. Il a donc proposé à Dagmar de l'aider à la chercher. Ils y ont passé des semaines, et il l'a hébergée pendant ce temps, dormant sur le canapé pour lui laisser sa chambre, dans son petit appartement sous les toits. Dagmar a insisté pour leur trouver un endroit plus confortable, mais il ne voulait pas de son argent - même s'il ne refusait jamais les sandwichs qu'elle lui offrait. Au fil des semaines, il y a eu des tas de bordels, mais finalement, une nuit au cours de leurs recherches, Dagmar a eu un déclic en passant devant la patinoire. Erna adorait patiner.

Ils sont entrés par effraction - heureusement que Dagmar savait se servir d'une épingle à cheveux - et comme elle l'avait supposé, ils ont trouvé Erna qui filait sur la glace, les cheveux au vent.
Elles se sont disputées, Erna a refusé de rentrer, arguant qu'elle n'était pas à sa place en Islande. Mais Dagmar s'est élancée sur la glace, alors même qu'elle ne savait vraiment, vraiment pas patiner, a serré sa soeur dans ses bras et lui a dit :
- Erna... Sorcière, moldue, cracmolle ou troll des collines, je t'aime ! Rentre à la maison !
Alors, Erna s'est radoucie, et elle a accepté de rentrer.

Dagmar a convaincu son nouvel ami Connor de rentrer avec elles. Après tout, il n'était pas heureux en Angleterre, elle le voyait bien ! Après beaucoup de négociations, il a finalement accepté.

A leur arrivée en Islande, ils ont eu la surprise de trouver les quatre domestiques de la maison ligotés, et Gunnar ainsi qu'un complice en train de s'affairer à déplacer le lourd lustre de cristal qu'ils avaient vraisemblablement dévissé. Dagmar lui a mis sont poing dans la figure, puis Erna les a arrêtés par magie, et ils ont été livrés à la police.

Le château était dans un sal était, mais ils ont reconstruit, et Erna a finalement reprit sa place dans la vie politique, en s'impliquant beaucoup plus encore que ne l'avait fait ses parents. Elle ne souhaitait plus rendre à la lignée sa gloire d'autre fois. Elle voulait seulement profiter de son pouvoir pour réussir à aider les jeunes sorciers d'Islande, notamment les nés-moldus - ce qui était assez compliqué, vu qu'il n'y avait encore rien en place au niveau local. Elle a néanmoins réussi à être reconnue comme représentante de l'Islande dans la communauté internationale, et a pu bénéficier de précieux conseils. Un partenariat a été mis en place avec Poudlard, puisque la population de l'île ne justifiait pas la création d'une école.

Le temps a passé, et les moldus sont devenus fans d'Erna. Si son rôle politique légal dans la communauté islandaise moldue était toujours insignifiant, culturellement et par son implication sociale, notamment dans le système de gestion des enfants vulnérables, elle était désormais aussi populaire dans son pays qu'Elizabeth en Angleterre.

Au fil du temps, Dagmar et Connor se sont rapprochés. Au final, elle était plus attachante que vraiment bizarre, et surtout, elle lui parlait comme s'il était vraiment important pour elle, à lui qui avait l'habitude d'être traité comme un moins que rien par la famille Lestrange, lui qui avait été torturé par son jumeau Nicolas durant son enfance.


Et finalement, ils ont commencé à sortir ensemble. Et puis elle est tombée enceinte, et du coup, ils se sont mariés. Ce bébé, c'était Runa. Une petite fille aux yeux vifs et curieux qui, au lieu de colliers et de cheveux, n'avait de cesse d'essayer de se contorsionner pour attrapper la baguette de sa tante Erna.

Elle a grandi en ayant une floppée de petits frères (7 au fil des années) mais à son grand dam, jamais de petite soeur. Elle a passé son temps entre des explorations sauvages et aventureuses de la nature islandaise, et des après-midi studieuses à se plonger dans des bouquins sur la magie, au style souvent aride mais au contenu passionnant. Elle aussi, elle voulait des pouvoirs comme sa tante. Elle ne supportait pas l'idée d'être ordinaire. De n'être qu'une cracmolle, ou une moldue. En plus, les jumeaux manifestèrent leurs pouvoirs très tôt, ce qui la rendait folle. Pourquoi eux et pas elle ? Elle n'était pas vraiment jalouse d'eux, elle se sentait juste un peu nulle, alors elle travaillait dur pour compenser. Mais sans jamais oublier ses folles escapades, dont elle avait besoin comme une plante a besoin d'eau et de soleil !

Elle trouva un jour l'ancien journal de sa mère, le lut et le garda. Elle comprit très bien que sa mère avait été très naïve, avec ce type là, Gunnar, et se jura de ne pas tomber pour les charmes de tocquards charmants qui n'étaient en fait que des crapauds baveux. Cependant, elle ne comprendrait qu'à l'adolescence l'ampleur probable des évènements, par-delà le récit cryptique du journal.

Plus elle approchait de l'été de ses onze ans, et plus elle désespérait et étudiait ses livres avec acharnement. Elle emprunta même la baguette de pin de sa tante en douce, quelques fois, mais il ne se passa rien. Bon, ce qu'elle ne savait pas encore, c'est que les baguettes sont loyales à leur propriétaire.

Alors qu'elle commençait à perdre espoir, elle reçut sa lettre pour Poudlard. Elle la lut avec beaucoup de perplexité, et alla d'abord demander à son père si les cracmols recevaient des lettres. Celui-ci devint tout pâle, mais lui assura que non. Alors, elle alla parler à sa tante, sceptique. Elle avait reçu sa lettre, mais, elle n'avait toujours pas de pouvoirs !
Sa tante l'accueillit avec beaucoup de patience, et lui expliqua que c'était normal d'avoir des doutes et que, magie ou pas, elle était une fille exceptionnelle. Elle ajouta ensuite que les lettres ne se trompaient pas.

Alors, elle en avait, des pouvoirs ? C'était compliqué tout ça ! L'été se passa malgré tout dans une certaine angoisse - autant pour Runa, qui avait peur de ne pas être à la hauteur, que pour son père, qui était tétanisé à l'idée que sa princesse parte à Poudlard.
La veille du jour où tante Erna devait l'emmener à Londres en transplanant pour acheter son matériel, il arriva finalement quelque chose à Runa. Depuis l'arbre qu'elle était en train d'escalader, dans le parc du château, elle aperçut à une fenêtre le petit Jónas, visiblement sorti de son berçeau, et qui s'affairait à essayer d'attrapper un papillon posé sur le montant.

Et là, Jónas bascula. Runa tendit la main par réflexe, même si elle était bien trop loin pour l'attrapper. Mais contre toute attente, le petit se mit à léviter en l'air. Il éclata de rire, à grands cris de "Enco ! Enco !"

C'était elle qui avait fait ça ?! Mais et maintenant, elle faisait quoi ? Comment elle le faisait descendre ? Et si elle le lâchait ? Affolée, elle appela à l'aide en hurlant, et la famille sortit au grand complet. Bien sûr, Erna régla le problème d'un seul coup de baguette. Pendant que Dagmar et Connor paniquaient sur leur bébé, elle fonça directement voir Runa.

Pour la première fois de sa vie, celle-ci ne savait plus comment descendre de son arbre. Ses jambes étaient en coton. Erna monta la chercher en balai, la fit descendre et l'aida à s'asseoir contre le tronc. De toute manière, elle était mieux dehors que dedans. Elles parlèrent un moment, toutes les deux. Bien sûr, Runa avait eu la peur de sa vie ! Utiliser la magie, c'était trop cool, mais si ça n'était pas arrivé, ou si ça l'avait lâché, elle aurait perdu un petit frère...
Soudain l'éternelle blague du "10% de pertes" de son père (qui lui vint à l'esprit de façon saugrenue) était beaucoup moins drôle.
Ils passèrent la soirée tous ensemble à se remettre de leurs émotions, et le lendemain, elles partirent à Londres, pour le chemin de traverse.